J’ai 55 ans, je suis mariée et mère de deux belles jeunes femmes – dont l’une est l’autrice des dessins qui illustrent ce site.

Diplômée de la FEMIS en scénario, j’ai  écrit pendant 25 ans pour les écrans petits et grands, en solo, en duo, en équipe, en France, au Québec et au Maroc.

Script-doctor et coach en écriture, j’ai enseigné le scénario à la FEMIS, à la Sorbonne, au CEEA et à l’ESAV à Marrakech, la première et pour l’instant la seule école de cinéma du continent africain.  

Membre du conseil de l’Union des Scénaristes, j’en ai été la vice présidente de 1999 à 2001, puis j’ai co présidé l’Union-Guilde des Scénaristes de 2002 à 2004. J’ai entre autre œuvré à la rédaction des premiers accords entre scénaristes et producteurs (USPA), et à la création de l’AMAPA.

J’ai siégé au CNC, à la Commission d’Aide à l’écriture – premier collège en 2000-2002.

Et à la Commission  de Contrôle du Budget de la SACD, que j’ai présidée en 2013.  

Bref. Je me suis impliquée partout où il y a des enjeux pour l’écriture et les scénaristes.
Et pendant ce temps j’ai écrit quelques centaines de projets, dont quelques dizaines sont devenues des films.

Et puis un jour est arrivé un immense ras-le-bol…

Je ne pouvais plus voir chaque projet vidé de sa substance pour devenir une coquille vide, je ne pouvais plus mettre des ronds dans des carrés. Les doigts suspendus au-dessus du clavier, le cerveau muet, je ne savais plus ce que je faisais là…  

Il y a longtemps, dans le paysage étonnant de la Gaspésie que je parcourais sur le pouce comme on dit au Québec, un vieux bonhomme m’avait dit « on n’a jamais que les chances qu’on se donne ». Des années plus tard, j’écrivais un scénario avec Henri Gougaud, qui au détour d’une conversation, a laissé tomber : « Emmanuelle vous savez, la vie nous mène où elle veut. » Ces deux phrases m’accompagnent depuis.

Et un soir, dans un bar, j’ai croisé un scénariste qui m’a parlé de l’Art du changement, de l’hypnose, de croyances limitantes ou aidantes… Et ça a résonné fort. Comme un appel, une porte qui s’ouvrait, un vieux rêve qui revenait dans la lumière. Changer la vie, dessiner des chemins dans le chaos… Alors j’ai décidé de changer d’histoire, de voie, de voix.

Je me suis formée à l’hypnose ericksonienne. Une autre façon de raconter des histoires, qui permet des changements profonds et durables. Je suis devenue maître-praticienne, et je reçois dans mon cabinet des personnes qui ont besoin de changer quelque chose dans leur vie… ou parfois, d’entendre comme le dit Sparrow dans Pirate des Caraïbes, que « leur problème, c’est pas leur problème, c’est l’histoire qu’elles se racontent sur leur problème. »

Encore une histoire d’histoires !

Aujourd’hui je tisse ces deux parcours, ces deux voies, ces deux métiers, et je mets les outils que j’utilise à la disposition de mes consoeurs et frères scénaristes, afin que toujours ils continuent de dessiner de nouveaux chemins, d’écrire de nouvelles histoires.